Demain, immeubles, quartiers et villes seront conçus ou rénovés pour s’intégrer à leur environnement, optimisant leurs ressources, diminuant leur consommation d’énergie et leur production de déchets… Incroyable source d’inspiration, la nature nous conduit jusqu’à imaginer une ville ayant un impact positif sur l’environnement, produisant ses propres matériaux, son énergie, son eau… De nombreuses solutions existent déjà pour tendre à ce modèle de ville « régénérative ».


La nature comme exemple pour la ville

De plus en plus d’architectes et d’urbanistes observent non plus la nature comme un espace à protéger mais aussi comme un modèle à suivre. Dans une démarche de bioinspiration, ils envisagent la ville comme un écosystème capable de faire cohabiter la biodiversité et le mode de vie humain. Ils s’inspirent du cycle de vie du vivant et imaginent une ville « régénérative », une ville qui réduit la pression qu’elle exerce sur l’environnement jusqu’à transformer positivement son impact en fournissant elle-même certains de ses propres services comme la production de nourriture, d’énergie…

Vers un urbanisme « régénératif »

S’inspirant des stratégies du vivant, la ville de demain intègrera des services écosystémiques aujourd’hui rendus par la nature : épurer l’air et l’eau, fournir de la nourriture et de l’eau douce, générer de l’énergie, produire ses matériaux… Tendre vers le modèle de ville générative implique ainsi d’améliorer la performance énergétique des bâtiments, d’accroître la solidité des structures ou la qualité des matériaux et les rendre facilement modifiables et démontables, de produire des énergies renouvelables, de traiter et recycler les déchets au maximum : eaux, matière organiques, matériaux de construction. La ville de demain misera aussi sur l’alimentation locale avec de l’agriculture urbaine, sur les circulations douces ou encore sur les matériaux biosourcés. Elle étudiera la morphologie des bâtiments pour optimiser les apports solaires comme les plantes et la ventilation naturelle comme les termitières. Son emprise au sol sera restreinte pour favoriser la pénétration des eaux de pluie dans le sol, alimenter les nappes phréatiques, récupérer l’eau de pluie sur les toitures pour la traiter avec phytoépuration… La ville de demain sera également plus verte. La végétation rafraîchit les ambiances, diminue les îlots de chaleur urbain, engendre une plus grande variété de faune et flore, permet aux sols une plus grande perméabilité, engendrant moins de sécheresse et d’inondation.

Les mots clés de la ville durable : eau, végétation, transport, bâtiment, économie circulaire, énergie

La ville durable : une réponse au changement climatique

Bâtir la ville « régénérative » irait jusqu’à atténuer les causes même du changement climatique et de la perte de la biodiversité, tout en rendant le milieu bâti plus adaptable au changement climatique. Dans une ville bio-inspirée, la nature est moins sollicitée et se régénère mieux : les écosystèmes, plus sains, fournissent plus facilement à l’Homme des services qui ne peuvent pas être fournis par l’environnement bâti et s’adaptent mieux au changement climatique. Imitant la nature, la ville développe de la même façon sa capacité à s’adapter aux changements. Elle devient plus résiliente.

LA NATURE COMME EXEMPLE : LE BIOMIMETISME

Du grec, Bio : vie et Mimesis : imiter, le biomimétisme consiste à s’inspirer du vivant afin de répondre à une problématique qui se pose à notre société humaine. Léonard de Vinci observait la structure des ailes des oiseaux pour concevoir une machine volante ; Georges de Mestral créait le Velcro après avoir observé les propriétés de la bardane, une plante aux fruits accrocheurs. La philosophie du biomimétisme est de s’inspirer des structures et propriétés mises au point par la nature pour imaginer des objets et des systèmes économes s’inscrivant dans la durabilité. Une démarche très inspirante pour l’architecture et l’urbanisme.

Des solutions pour bâtir la ville durable

Adoptant cette approche bio-inspirée de l’aménagement urbain, NOBATEK/INEF4 développe des outils et méthodes, briques concrètes à assembler pour bâtir la ville « régénérative » : BAZED, NATURE 4 CITIES, LOMBRIFILTRATION, NEST, morphogénèse urbaine sont autant de contributions à l’architecture durable, basées sur l’analyse de cycle de vie, la conception algorithmique bio-inspirée, l’économie circulaire, l’outils de modélisation et de simulation.

Imiter la nature à l’échelle de l’écosystème pourrait permettre de transformer la ville en un système vertueux, le bâtiment incarnant une espèce non invasive en équilibre avec l’écosystème existant.

Les solutions NOBATEK/INEF4

  • BAZED L’économie circulaire pour réduire l’impact environnemental des bâtiments et leur production de déchets.
  • NATURE4CITIES Une plate-forme de savoir, d’évaluation et d’aide à la décision pour l’implantation urbaine de solutions fondées sur la nature.
  • LOMBRIFILTRATION Un prototype bio-inspiré de traitement des eaux usées par des lombrics, à usage domestique.
  • NEST Évaluer la durabilité des projets d’aménagement, par la modélisation d’un quartier existant ou neuf, basé sur l’analyse de cycle de vie.
  • MORPHOGÉNÈSE URBAINE Un algorithme bio-inspiré des plantes pour optimiser l’implantation de bâtiments et leur ensoleillement, la ventilation naturelle.
  •