Les bailleurs sociaux, acteurs incontournables de la transition énergétique - NOBATEK/INEF4

Avec plus de 4,5 millions de logements et plus de 10 millions d’habitants, les organismes Hlm jouent un rôle clé dans la transition énergétique et environnementale. Les bailleurs sociaux sont aux avant-postes, avec l’ambition d’atteindre une empreinte énergétique et environnementale nulle. Avec des investissement dans la réhabilitation massive et la construction basse énergie et bas carbone, le logement social est engagé dans un cercle vertueux pour l’entretien et le renouvellement du patrimoine.

Plus de sobriété, moins de précarité

A travers la loi de 2015 sur la transition énergétique pour la croissance verte, la France a fait du bâtiment un acteur primordial de son nouveau modèle énergétique. Et pour cause, ce secteur concentre une part importante de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre en France, avec près de 45% de la consommation énergétique nationale et de plus 25 % des émissions de gaz à effet de serre. Dans l’habitat social, les problématiques énergétiques et environnementales sont d’autant plus importantes pour les bailleurs qu’elles impactent le pouvoir d’achat de leurs résidents : moins de consommation d’énergie, c’est moins de charges à payer par les habitants, une assurance de loyers payés et… moins de situation de précarité énergétique.

Les ambitions fortes des organismes Hlm

Le mouvement Hlm affiche une ambition forte, vers l’autosuffisance énergétique. En septembre 2015, il signait avec l’état l’acte Hlm 2015-2020, plus de 30 engagements d’ordre technique, social et urbain, pour préparer le parc social aux évolutions climatiques. L’objectif est de généraliser les bâtiments très sobres énergétiquement, voire à énergie positive (Bepos), via notamment le recours aux énergies renouvelables. Les efforts entrepris par les bailleurs sociaux ont permis au parc Hlm d’atteindre une performance énergétique inégalée en France : aujourd’hui, un logement social consomme en moyenne 30% d’énergie et 50% d’eau en moins qu’un logement privé*.

Un challenge : rénover et gérer le parc social existant

Le patrimoine « ancien », qui constitue 98% du parc immobilier, représente le gisement d’économies le plus important. Le rôle des propriétaires de parcs immobiliers est prépondérant : c’est par eux que les rénovations énergétiques du parc vieillissant seront orchestrées. Les bailleurs sociaux ont ainsi réhabilité 150 000 logements en 2018*. Or aujourd’hui, plusieurs questions émergent de leur part, face à ces enjeux de taille et un contexte économique défavorable : quel est l’état de mon parc ? Comment puis-je le rénover et à quel coût ? Comment prioriser les travaux de rénovation afin qu’ils soient les plus efficaces possibles ? Pour accompagner ces décisions stratégiques, des solutions sont développés, comme l’outil de reporting PROLEPS qui fournit des indicateurs de suivi à différentes échelles du parc pour aider les gestionnaires à définir et prioriser les actions de rénovation en faveur de la performance énergétique.

Construire de manière exemplaire : des expérimentations « Energie-Carbone »

Avec 80 000 logements mis en chantier en 2018*, les bailleurs sont des acteurs incontournables de la construction. Là encore, ils se distinguent par leur dynamisme et leur implication. Le Mouvement Hlm a ainsi adopté la démarche « Bâtiment Energie Carbone », une expérimentation nationale lancée fin 2016 pour préparer la future réglementation qui s’appliquera au neuf dès 2020 en remplacement de la RT2012. La principale nouveauté de cette RE2020 est d’intégrer les exigences associées aux émissions de gaz à effet de serre (GES) du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie.

Les bailleurs sociaux, lancés dans ce programme, se sont ainsi challengés sur le critère carbone, en travaillant sur la performance thermique (principalement l’isolation), le recours à des matériaux bio-sourcés, le minimalisme dans l’utilisation des matériaux (des conceptions plus épurées, un recours à moins de matière avec par exemple des parois brutes, sans éléments de décoration). Le choix de la source d’énergie pour le chauffage et l’eau chaude est également un important levier. Le bâtiment du futur aura tendance à se diriger vers du bois-énergie ou des réseaux de chaleur qui incorpore des énergies renouvelables dans leur mix énergétiques.

*Données issues des rapports de l’Union Sociale pour l’Habitat

Quand les bailleurs sociaux innovent avec NOBATEK/INEF4

Terrains d’expérimentation des architectes, les logements sociaux sont également les fers de lance de la transition énergétique et environnementale du bâtiment. Construction bas carbone, lutte contre la précarité énergétique, massification de la rénovation, éco-quartiers, habitats participatifs… sont autant d’axes de développement que les bailleurs sociaux déploient dans leurs projets immobiliers, menant l’ensemble du parc de logement à être 30% moins énergivore que le reste des logements français(1).

Zoom sur des projets de bailleurs pour lesquels transition rime avec innovation.

(1) Source : lumieresdelaville.net

Le COL, un précurseur

ZAC Arrousets (Bayonne – 2009)

#Innover par les matériaux

15 logements 100% construction bois préfabriqués intégrant des matériaux à changement de phase dans les planchers intermédiaires pour compenser l’inertie du bois et garantir un meilleur confort d’été aux occupants.

Habitat participatif (Bayonne – 2019/2022)

#L’usager au coeur du programme environnemental

Programmation participative pour la construction de 15 logements pour seniors. Collecte et synthèse des besoins : Energie, confort, matériaux, mobilité, eau ou déchets.

Duna verde (Capbreton – 2020)

#Anticiper la réglementation

Construction de 60 logements – Bâtiment à Énergie Positive avec chaufferie bois collective et Réduction Carbone E3C2 (Appels à projets Bâtiment du Futur et Chaleur renouvelable de la Région Nouvelle Aquitaine)

En savoir +

AQUITANIS, UNE VOLONTÉ D’INNOVER

ZAC Sècherie-Arborea (Bègles – 2017)

#Améliorer le confort d’été

Construction de 34 logements en structure bois CLT massif certifiés H&E profil A – Optimisation de l’ensoleillement des loggias et ventilation naturelle