Pendant 4 ans et demi, le projet INNOQUA a permis de mener des travaux de R&D dans un contexte international avec le soutien de la Commission européenne (Horizon 2020 – 8M€) pour le traitement des eaux usées domestiques. Coordonné par NOBATEK/INEF4, le projet a donné vie à trois technologies inspirées de la nature reposant sur l’action du vivant :
- BISWO : lombrifiltration (traitement des eaux usées par les lombrics), breveté par NOBATEK/INEF4
- La daphnifiltration (traitement des eaux usées par les daphnies)
- La BioSolar Purification (BSP – action solaire)
L’ensemble des combinaisons d’intégration possible a été testé en conditions réelles dans 10 pays sur 4 continents. Ces sites de test sont représentatifs de conditions environnementales variées, de qualité des eaux brutes diverses ainsi que des réglementations différentes. En charge des actions d’installation des systèmes sur 13 sites, NOBATEK/INEF4 a apporté son expertise dans le déploiement des solutions liées au bâtiment.
BISWO a fait ses preuves en termes de traitement des eaux usées mais aussi de faible maintenance et faible consommation électrique par rapport aux systèmes présents sur le marché. Ces résultats ont été approuvés par un bureau vérificateur grâce au processus d’ETV (Environnemental Technology Verification). Parmi les 13 démonstrateurs, BISWO est encore installé et en fonctionnement en Equateur, au Pérou, en Tanzanie, en Inde, et en Europe, notamment en France.
NOBATEK/INEF4 porte le déploiement de cette solution sur le marché français, notamment au travers de ses projets en assistance à maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage dans lesquels nous proposons cette innovation lorsqu’elle est pertinente (20 à 200 équivalents habitants, tertiaire ou collectif). Plus largement, l’Institut va travailler auprès des décideurs pour généraliser la gestion de l’eau, sujet trop souvent laissé à la marge, dans leurs opérations d’aménagement.
Le daphnifiltre et le BSP quant à eux ne sont pas encore assez matures pour être déployés en tant que solutions prêtes à l’usage et demandent de poursuivre des travaux de R&D. En effet, les deux technologies nécessitent des travaux de développement supplémentaires afin de garantir leur bon fonctionnement en conditions réelles et ainsi satisfaire les besoins des utilisateurs finaux.